 Djibouti
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| | La Brousse djiboutienne fascine le voyageur, tant par la diversité de ses paysages que par leur qualité qui évoque le chaos des premiers âges. Contrées volcaniques alternent avec étendues désertiques où les animaux ne manquent pourtant pas. Les écureuils des sables trottinent à la recherche de provisions ; les taches grises des digs-digs tranchent sur l'environnement hostile; les gazelles s'arrêtent, attentives au moindre geste, et lancent leurs pattes graciles dans les champs de pierres au premier bruit; parfois des meutes de cynocéphales traversent la route.
Dans les oueds peuplés de tamaris et de beaux aloès, des gravures rupestres figurent parfois sur les roches aux faces bien lisses. Des tumulus de pierres noires, de forme cylindrique, parsèment le territoire: il s'agit d'anciennes constructions et monuments qui témoignent de la grande richesse archéologique de la République de Djibouti.
En fait, pour apprendre à bien connaître la brousse djiboutienne, il faudrait pouvoir lui consacrer plusieurs semaines, partir à pied vers les campements éloignés, suivre la marche des troupeaux dans leur recherche de pâturages, vivre un mot la vie des bergers. | 
| | La vie d'une famille de nomades se passe tout entière derrière le troupeau de chèvres ou de dromadaires, qui constitue sa seule richesse. Les campements toujours éphémères, regroupent plusieurs toukouls ou huttes réalisés à l'aide d'éléments facilement démontables et transportables à dos de dromadaire.
Leur armature de branchages est couverte de nattes tressées ou d'écorces d'arbres bouillies qui, une fois étirées en fines lanières, peuvent être aisément tressées . Quelques nattes, des peaux de dromadaire, quelques ustensiles ménagers en bois ou en fibres tressées, des outres en peau de chèvre pour l'eau, des armes traditionnelles (lance, poignards, hache, bouclier etc...) sont les seuls objets usuels des nomades. Leur nourriture est très frugale: ils mangent peu et se contentent d'un repas par jour, à base des produits fournis par le troupeau. Malgré le gibier, pourtant fort abondant certaines régions, les nomades ne chassent pas, car ils éprouvent une forme de respect incontestable envers les animaux inoffensifs. | |
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